En hiver, l’Éden du
voyageur : un paradis pour les abeilles.
La douceur de la fin
février a incité les abeilles à butiner. Elles se régalent
parmi les bruyères, les Grevillea et les Callistemon qui sont
pleinement épanouis.
Miel et Pollinisation
Les bruyères forment des
masses colorées qui attirent les abeilles, leurs fleurs produisent
du pollen mais aussi du nectar. D'où le double intérêt pour les
abeilles qui se nourrissent, ainsi que leurs larves, avec le pollen
(riche en protéines).
La récolte du
nectar se fait par succion et son transport dans le jabot des
abeilles qui peut contenir 70 mg de nectar,soit la récolte de 100
fleurs de pommier.
Elles stockent ensuite
le nectar dans les alvéoles des ruches où il sera transformé en
miel par les ouvrières (afin de leur servir de réserve en hiver).
En butinant, les insectes
assurent la pollinisation croisée car les anthères des fleurs de
bruyères accolées et reposant sur le bas de la corolle forment
ainsi un petit tube qui en barre l'entrée. En forçant ce passage
pour collecter le nectar à la base de l’ovaire, le pollinisateur
se couvre du pollen des anthères et le déposera sur le stigmate de
la fleur suivante.
Le nectar contient environ
40% de sucre (saccharose, fructose et glucose). Les acides aminés,
protéines, acides organiques, vitamines et enzymes sont également
présents.
La Propolis
La nature et
les jardins fournissent aussi les cires et cuticules qui serviront
pour fabriquer la propolis. Tout d'abord comme un ciment pour fermer
l'entrée de la ruche (à l'origine un trou dans un arbre) et garder
une bonne température (37°C). Mais de plus, c'est un antibiotique
qui évite la propagation des microbes dans la ruche. Les abeilles
maçonnes, en effet, modifient ces cires par leurs sécrétions
salivaires, et leur donnent des vertus médicinales (dont les humains
ont appris à utiliser).
Dès que la
température atteint 20°C, les abeilles collectent les cires et
cuticules dont sont enduites les aiguilles de conifères et sur les
feuilles de certaines plantes adaptées à la chaleur (cistes, thym)
mais aussi sur les bourgeons des arbres (marronniers et peupliers).
Elle les transportent dans les "culottes " de leurs pattes
arrières, comme le pollen.
Christian
Konrad Sprengel a été le premier à comprendre le rôle
pollinisateur des abeilles en 1793.
L'apport
des abeilles dans la pollinisation des cultures approche 3.000
€/hectare/an. La valeur économique de la pollinisation a
été estimée en 2005 à 153 milliards d'euros, soit 9,5% de
la production alimentaire mondiale à destination de l'homme, selon
une estimation de la revue Nature Communications en 2015.
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