photo common wikipedia |
La
liste des plantes exotiques qui poussent aux Açores est beaucoup plus longue que celle
des endémiques. Je m'attarderais uniquement sur certaines. Bien des
photos des Açores montrent un premier plan d'Hydrangea
macrophyla, les hortensias. Comme à
Madère, cette plante japonaise est bouturée systématiquement le
long des routes. Elle est de plus en plus accompagnée d'Agapanthes
du Cap (Afrique du Sud). Les
Lantana camara et seloviana (des
Antilles) ont été planté tout d'abord dans les jardins, mais il se
sont échappés et remplacent les ronces dans la campagne. Les
Zantedishia ethiopae, couramment
nommés Arums eux aussi s'installent en pleine nature.
Ces
végétaux ne surprennent pas le visiteur européen car ils sont
fréquents dans nos zones tempérées.
Par
contre, les plantations massives de la Taxacée Crypthomeria
japonica apportent une touche
japonisante mais peuvent choquer par leur côté systématique. Tous
les versant pentus en sont couverts. Les parties vallonnées de cette
immense volcan de Sao Miguel étant couvertes de prairies
artificielles réservées à l'élevage bovin, j'en parlerais plus
loin.
Hedychium Gardnerianum |
Les
Hedychuim gardnerianum,
colonisent hardiment les sous-bois et les talus frais. Cette Liliacée
chinoise figure en bonne place dans le peloton des dix invasives les
plus conquérantes de la planète. Ses magnifiques hampes
rouge-corail s'épanouissent en automne. Les oiseaux qui consomment
les graines la propage au loin et par ses rhizomes elle occupe les
terrains alentours. En Bretagne, elle est beaucoup moins à l'aise,
met un certain temps à s'installer et demande des été chauds pour
fleurir.
Persicaria capitata |
La
Dicksonia antartica,
une splendide fougère arborescente d'Australie est une autre plante
que l'on ne s'attend pas à trouver en peine nature ailleurs que dans
les zones australes. Hé bien à Sao Miguel, elle s'implante dans les
coteaux nord pratiquement partout. Quand on pense que dans une
jardinerie française une plante d'un mètre coûte plus de 100€,
cela pourrait donner des idées à certains importateurs.
Cyathea
browni et C. intermedia, bien
repérables par leurs troncs noirs, se ressèment également.
Pittoprum undulatum d'Australie, prospère dans les versants nord et difficiles d'accès.
Pittoprum undulatum d'Australie, prospère dans les versants nord et difficiles d'accès.
On
voit également de beaucoup de parterres de Strelizia
regina, les oiseaux de paradis
d'Afrique du Sud. Pour le moment, ils restent cependant bien sagement
groupés dans les endroits qui leurs sont réservés.
Un
petit point sur l'élevage bovin
avant de quitter Sao Miguel. Toute l'île est couverte de pâturages
où paissent de beaux troupeaux de
prim'holstein.
Cette vision idyllique d'une campagne à la mer perd de son charme
quand on réalise que les bêtes sont certes aux champs mais
nourries avec de l'ensilage de foin. Les prés sont verts émeraude
car les tracteurs équipés de distributeurs d'engrais azotés leur
distribuent de généreuses rations pour stimuler la pousse de
l'herbe.
Les techniciens agricoles ont expliqué aux éleveurs que sur une surface donnée, le foin coupé régulièrement et ensilé, apportait aux vaches une nourriture qui produisait beaucoup plus de lait que l'herbe fraîche.
Les techniciens agricoles ont expliqué aux éleveurs que sur une surface donnée, le foin coupé régulièrement et ensilé, apportait aux vaches une nourriture qui produisait beaucoup plus de lait que l'herbe fraîche.
Dans une région où le climat permet à l'herbe de pousser toute l'année, on cherche ce fameux « toujours plus » qui favorise la quantité au dépend de la qualité. Les produits laitiers issues d'ensilage n'ayant aucune saveur de terroir.
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Le 3ème article concernera les jardin botaniques de Sao Miguel
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