jeudi 28 avril 2016

Les Cistes entrent en scène au jardin Éden du Voyageur

Cistus purpureus

Cistes, des fleurs pleines de charmes.

Les cistes viennent de rejoindre la palette fleurie du décors printanier au Jardin Éden du Voyageur. Ce sont des arbustes à fleurs d'origine méditerranéenne qui apprécie la douceur et demandent des sols drainants. Leurs fleurs chiffonnées s'épanouissent en mai.

Ciste de Landerneau
 
 Le Jardin Éden du Voyageur présente de beaux massifs avec : Cistus purureus, Cistus purureus alba, Cistus pulverulentus et Cistus hirsutus ; cette dernière, originaire du sud de la côte atlantique, fleurit en juin. On la trouve à l'état spontané en Bretagne et port également le nom de ciste de Landerneau.

Halimium lasianthum
Dans la famille des cistacées, le Jardin Éden du Voyageur accueille également un très beau Halimium lasianthum et un jeune Halimicistus butter cream.


 


L'huile essentielle de ciste : un antiseptique mais aussi un « viagra » naturel !


Pierre Belon décrit la collecte du Ladanum dans son passionnant récit «  Voyage au Levant (1553) : « Entre les notables choses que l’on peut voir en Crète est la manière de faire le ladanon, qui est une drogue les plus renommées qui soit en nos parfums. Il n’est pas fait de la plante du lédon, ainsi que les anciens ont estimé, mais d’un autre petit arbrisseau nommé cistus, dont il y si grande quantité que les montagnes du pays en sont toutes couvertes.»
 

Les vertus respiratoires du ladanum étaient appréciées des émirs et pachas de Constantinople dont les nombreuses épouses n’avaient pas souvent l’occasion de « prendre l’air ». On parfumait donc harems et gynécées avec l’huile essentielle de ciste qui purifiait l’atmosphère par son pouvoir antiseptique et évitait rhinites et sinusites. Les messieurs quant à eux profitaient des qualités de stimulant sexuel du parfum. Les bergers, conscients de ces atouts, vendaient fort cher leur cire miracle. Le prix en est resté très élevé de nos jours.
 
Pour tout savoir sur les Cistes et la vie passionnante de Pierre Belon, il suffit de commander Le Tour du monde dans son jardin, en cliquant ici
 

samedi 9 avril 2016

Ouverture du jardin Éden du Voyageur


Les Géranium de Madère à la floraison printanière ont littéralement colonisés le jardin Éden du Voyageur et même le village !
Cette géraniacée, endémique de Madère et des Canaries est une bisannuelle qui fleurit et meurt au bout de 2ans mais se ressème d’abondance.
 
 
Avant la floraison, les tiges du bas forment un trépied pour soutenir la l’imposante hampe florale chargée de dizaines de fleurs rose intense. Il dépasse facilement le mètre et ses large feuilles persistantes découpées restent décoratifs toute l’année.

Peu rustique (-6°), il prospère dans les jardins de Bretagne côtière, de la côte d’Azur et du Pays Basque. Culture possible en pot hiverné sous serre hors gel. Il se plaît au soleil ou à l'ombre, accepte tous les sols et supporte relativement bien le vent.
 
 
 

De nombreuses plantes de l'archipel macaronésien (Açores, Canaries, Madère, Cap vert) appartiennent aux mêmes genres que certaines plantes d'Europe (ou à des genres très proches) mais sont beaucoup plus grandes. Outre ce géranium, c'est le cas des Echium pininana et autres, des Argyranthemum (anthemis), de la pimprenelle géante, des Sonchus ( pissenlits arborescents!).
 
 

Cette zone n'ayant pas été touchée par la glaciation du pléistocène (2,4 millions d'années avant notre ère jusqu'à 14.000 ans après notre ère), elle a conservé des plantes qui ont disparu ou qui se sont nanifiées et ont changé leur physiologie à cause du froid en Europe. C'est pourquoi on trouve sur ces îles une incroyable biodiversité botanique.

Zoom botanique : les géraniacées, afin d'éviter de recevoir leur propre pollen (ce qui peut entraîner des mutations défavorables), sortent d'abord les organes sexuels mâles (étamines)
 puis, lors qu'ils ont séché, l'organe femelle (pistil).

Pour tout savoir sur l'histoire des plantes, il suffit de lire : Le Tour du monde dans son jardin. Vous pouvez le commander en cliquant ici.
Programme des visites et réservations : 02 97 31 63 37



dimanche 3 avril 2016

De bonnes nouvelles du Mali


Quelques photos du jardin animé par Ibrahim Miharata à Gao.
Ce jardin associatif de quartier occupe surtout des femmes. Beaucoup ont leur mari "en exode", c'est à dire parti travailler à l'étranger. Elles reçoivent de petites sommes qui couvrent rarement les besoins des (grandes ) familles.

Toutes cherchent des « petits boulots » dont certains sont difficilement compatibles avec la vie de famille (vendeuses ambulantes, bonnes à tout faire). Une équipe de jardiniers se charge de certains travaux.

Dans ce quartier de Gao, elles ont également créé une coopérative de fabrication de tapis en fibres végétales qui complète les revenus du jardin.

Les femmes songhoy sont très timides, sur la photo du jardin, elles sont de dos, et dans leur atelier, beaucoup se cachent le visage. Se faire prendre en photo n'est pas un acte anodin.


Pendant 12 ans, je me suis rendu régulièrement à Gao pour soutenir l'installation de ce jardin et d'un autre dans un village sur une île du fleuve Niger.
Depuis les « événements » je ne suis plus retourné. Cela dit, le but était de faire en sorte que ces jardins soient autonomes, ce qui est (presque) le cas maintenant.
 Mon livre : Des jardins au Sahara, relate cette expérience.
Vous pouvez le commander (20€ + frais d'envoi) en cliquant ici
Il est également possible de communiquer avec Ibrahim, le responsable via ce lien