vendredi 5 octobre 2018

Un arboretum à l’Éden du Voyageur


Avec Angeline, qui vient d'obtenir son diplôme d'architecte du paysage, nous avons acquis un terrain de 5000 m² attenant au jardin. L'étude d'incidence Natura 2000 ayant été favorable, le dossier a été envoyé à la Préfecture pour validation.
L'idée serait de planter une trentaine d'arbres aux fruits non convoités par les oiseaux le long de deux arcs de cercles en périphérie du terrain afin d'être à l'abri du vent et de maintenir l'espace de prairie permanente, précieuse ressource écologique.
Les arbres envisagés sont des Noisetiers, Noyers, Châtaigniers, Amandiers, Cognassiers, Plaqueminiers, Pacaniers, Mûriers ainsi que des Grenadiers, Argousiers et Arbousiers. Les fruits de ces arbres, soient parce qu'ils sont secs, soient parce qu'ils sont chargés de tanins, sont peu attrayant pour les oiseaux. Ces plantations permettront de tester les fruitiers capables de produire sur l'île et pourront constituer un apport de ressources locales. Ce projet qui comprendra également un potager expérimental.
Une retenue d'eau pour l'irrigation est également prévue dans la partie basse du terrain qui recueille les eaux pluviales de la zone supérieure.
Une demande d'achat d'un autre terrain, attenant mais mieux protégé du vent et propriété de la commune de Sauzon, a été faite par M.Damblant à la mairie en avril dernier et reste en attente de réponse.

Quelques arbres peu connus prévus pour notre Arboretum de Bordery.

Le Pacanier (Carya Illinoensis) de la famille des noyers, un arbre à croissance rapide qui donne de délicieux fruits secs (noix de pécan). Il est peu exigeant, car ses racines pivotantes ont la capacité d’aller chercher l’humidité et les nutriments nécessaires profondément dans le sol.
 



Diospyros virginiana, plaqueminier de Virginie (de la famille des ébénacées), originaire sud des États-Uni Il a été rapporté en France par l'amiral Barrin de la Galissonière en 1755.
Ses fruits globuleux qui, une fois mûrs, passent du vert à l'orange violacé restent accrochés à l'arbre même après la chute des feuilles. Leur goût plus fin que celui du kaki de Chine



Argousiers (Hypophae rhamnoides) Eléagnacées, arbuste buissonnant et touffu à grand développement. Ses racines abritent un champignon symbiotique, visible par de petites boursouflures brunes, qui lui permet de capter l'azote de l'air. Cela lui permet d'enrichir les sols pauvres en azote et dans les sols pauvres. Très résistant, ses fruits oranges donnent des confitures, des compotes ou des jus riches en vitamine C. 

Certains connaissent peut-être les splendides plaqueminiers de Chine (diospyros kaki) de Kerloréal

vendredi 31 août 2018

Éden du Voyageur, un jardin très fleuri en fin d'été

Le bassin avec berge humide exubérante
Pour présenter des plantes qui aiment la fraîcheur, il faut que la rive arrière du bassin soit plus basse. De ce fait le sol profite du surplus de l'eau et permet aux plantes de s'épanouir au mieux.
Nympheas hybrides roses et Nymphaea 'Odorata Sulphurea Grandiflora' , le premier est un classique qui est bien mis en valeur par le jaune, originair d'Amérique.
Les Persicaria orienralis assurent une floraison en épis rouge-brique tout l'été. Persicaria Microcephala 'Red Dragon', sur la droite, une polygonacée cousine européenne de la 1ère dont les tiges rouges et les racèmes de fleurs blanches sont similaires à ceux du sarrasin, un autre cousin dont la farine sert pour la fabrication des galettes bretonnes. En août, les hybiscus des marais (Hibiscus moscheutos ), natif de Louisiane complète le festival de couleurs.
La scène est dominée par les Eupatorium purpureum de l'est de l'Amérique du Nord, de la famille des marguerites et très mellifères. Ils fleurissent de juillet à octobre.

Deux associations fleuries pour sol sec
1/En fond, le Cassia floribunda, de la famille des légumineuses, donc capable de capter l'azote atmosphérique et de le transformer en azote minéral.grâce à des champignon hébergés dans des nodules des racines. Cet azote devient disponible dans le sol pour les plantes voisines qui en profitent et fleurissent même par temps sec.
C'est le cas des rosiers fleurette et Pénélope.
2/Le bleu du Perovskia atriplicifolia 'Blue Spire' d’Afghanistan est mis en valeur par le rose des Pelargonium. d'Afrique du Sud
Un massif exceptionnel
Peu de jardin au nord de la Loire possèdent cette année un tel massif car ces plantes détestent le froid et malgré les gelés à -6°C de fin février, elles ont résisté à l’Éden du Voyageur.
Plumbago capensis, bleu ; Leonotis leonurus, orange et Leucadendron 'Safari sunset' aux bractées rouges, 3 sud-africaines frileuses mais à l’irremplaçable floraison de fin d'été.
Pour le compléter, l'irrésistible association : Agapanthe et Amaryllis belladona, encore 2 sud-africaines.



Les secrets pour réussir la culture de toutes ces magnifiques plante, ainsi que leur histoire dans le livre de Michel Damblant, Le Tour du Monde dans son Jardin aux Éditions Géorama
Horaires des visite guidées du jardin
Éden du Voyageur au 02 97 31 63 37









vendredi 23 février 2018

Festival de bruyères à l’Éden du Voyageur en février.


Les bruyères darleyensis ne craignent pas le froid. Issues du croisement des bruyères d’Écosse et des bruyères des Alpes, elles fleurissent de décembre à mars quelles que soient les conditions météo.
La bruyère de Méditerranée (en fond d'image) est moins rustique, les températures sous les -10 C lui sont fatales. Le littoral breton lui convient parfaitement. Seule exigence, comme toutes les autres bruyères, elle demande une taille annuelle après la floraison pour rester compacte.
la blanche Diosma hirsuta  vient de la province du Cap et supporte de courtes gelées. Un peu plus frileux, le bleu Limonium perezii des Canaries demande la protection d'une serre hors gel en hiver. En récompense, il fleurira toute l'année sans discontinuer.

Des Canaries également mais beaucoup plus résistante au froid, Isoplexis canariensis, une sorte de digitale orange à feuillage persistant qui fleurit toute l'année par vagues successives. Celles de l’Éden du voyageur sont issues de semis.
Février est également le mois où s'épanouissent à Belle-Île les Isoetes hixtris et les dernières Ophioglosses du Portugal. Ces plantes minuscules sont appréciées des seuls connaisseurs, proches des fougères, font partie du règne végétal depuis 350 millions d'années. Ce sont des plantes très rares au nord de la Loire mais abondantes à Belle-Île.


Ouverture prévue de l’Éden du voyageur le 2 avril à 10h30.