vendredi 29 décembre 2017

Fleurs d'hiver à l’Éden du Voyageur

Les floraisons abondent encore et donnent un air ensoleillé aux jours gris, notamment grâce aux tons jaunes lumineux des Euryops, du Tagete lemoneii et de l'Acacia bailayana purpurea.













Mais les Erica darleyensis, les Grevillea lanigera, l'Argiranthemum 'Comet Pink' et la prometteuse Erica canaliculta, apportent également une touche rose-mauve qui ravi l’œil.




Beaucoup d'autres fleurs brillent également à l’Éden du voyageur, comme pourront le constater les amoureux de jardin qui assisteront à la visite demain samedi 30  décembre  à 14h30

Renseignements et réservations : 02 97 31 63 37

samedi 9 décembre 2017

Les fleurs de l'hémisphère sud démarrent leur saison à l’Éden du Voyageur

Décembre correspond au début de l'été austral, les plantes qui ne connaissent que le rythme de leurs pays d'origine s'épanouissent donc à cette période.
Plus d'une trentaines de plantes sont encore fleuries à l'Éden du Voyageur; normal, ce jardin est fleuri toute l'année.
 Parmi elles quelques Malvacées et une petite Astéracée d'un bleu céleste.
Alyogyne huegelii,
Australienne frileuse mais qui a résisté aux -4°C de l'an dernier.






Abutilon 
'Patio reddish', obtention horticole
d'une plante sud-américaine, prospère dans un emplacement bien abrité depuis 3 ans et fleurit également en été.


Felicia amelloides, Sud-africaine au yeux d'azur, fleurit longtemps mais craint le froid. Prévoir des boutures dans un local hors gel. En arrière plan, Eica darleyensis épanouies de novembre à mars

.
Lavatera assurgentiflora, Californienne (donc de l'hémisphère nord), adaptée au bord de mer, fleurit pratiquement toute l'année.


Les floraisons se succédent sans interruption, même en hiver à l’Éden du Voyageur. Une visite est prévue le 30 décembre à 14h30

mardi 21 novembre 2017

Les Ophioglosse du Portugal sont sorties sur le littoral de Belle-Île.

Peu de personnes remarquent cette petite plante (2 à 3cm x3mm) à rhizome qui apparaît en automne, produit ses spores en début d'hiver puis disparaît avant l'arrivée des beaux jours.
En général, deux frondes stériles pointues encadrent un épis fertile formé de deux rangs de sacs (sporanges) qui contiennent les spores. Celles-ci sont jaunes et apparaissent un mois environ après la sortie des plantes.

On les trouve sur les zones sablonneuses et les pelouses des coteaux maritimes, comme ci-dessus à Ster Vraz.

"ophiglossum" vient du grec "ophis", serpent et "glôssa", langue, par allusion à la forme de leur épi fructifère. Le nom d'espèce "lusitanicum" vient de "Lusitania", ancienne province romaine de l'Espagne (actuel Portugal).


L'Ophioglosse fait partie de la famille des Ophioglossées qui sont rattachées à la division des Fougères (Pteridophyta)
Elles datent du Dévonien (-360 millions d'années), bien avant les dinosaures!


Dans le Morbihan les Ophioglosse du Portugal sont présentes uniquement dans 5 stations sur les îles dont 3 à Belle-île. L'espèce n'est pas menacée mais protégée dans plusieurs régions.

Appréciez la richesse floristique de Belle-Île grâce au guide: "Découvrir Belle-Île par le sentier côtier" aux éditions Géorama

samedi 28 octobre 2017

Les Passiflores, des fleurs pleines d'enseignement.


La fleur de  Passiflore comprend :
3 bractées ovales vertes(qui protégeront l'ovaire) 
5 sépales qui ressemblent aux pétales mais s'en distinguent par leur emplacement plus bas et une bande verte au revers
5 pétales; une couronne de filaments sur 2 niveaux qui entourent les poches à nectar.
A l'intérieur, un axe nommé androgynophore porte 5 étamines aux grandes anthères ainsi que 3 styles unis à leur base et terminés par des stigmates en forme de clou ou de bouton selon les espèces.





Les missionnaires espagnols du 17ème siècle évangélisaient les Indiens avec l'aide de cette fleur supposée décrire la Passion du Christ.
Les filaments représentaient la couronne d’épines du Christ , 
Les étamines les cinq plaies, 
Les stigmates les clous et le pistil la croix.

La version longue précise que les feuilles lancéolées rappellent la lance du soldat romain qui acheva Jésus et quand il y a des taches rondes sur le revers des feuilles, ce sont les 30 pièces d'argent reçues par Judas.

La plante a été baptisée "Flos de passionis"en latin (comme il se doit) par Nicolas Monardes (1493-1588), un médecin  botaniste espagnol. Le nom a été "confirmé" par le fils de pasteur qu'était Linné qui a "immortalisé" Monardes en lui dédiant une plante aromatique américaine, la Monarde.


Pour en savoir plus sur les Passiflores qui poussent à Belle-Île, il suffit de feuilleter "Découvrir Belle-Île par le sentier côtier " Éditons Géorama ou d'assister à une visite de l'Eden du Voyageur; la prochaine aura lieu le 29 octobre à 10h30. 


mardi 17 octobre 2017

Coral Glow, une passiflore panoramique.

Cette vigoureuse liane à l'éclat de corail m'a été offerte,  il y a trois ans, par Guillaume Jégo de la Pépinière de Porh Gwen ( On y trouve un grand choix de plantes originales bien adaptées à Belle-Île.).

Elle a supporté sans dégâts les -4°C de cet hiver et s'étale maintenant sur les 12 mètres de la façade sud.

Passiflora Coral Glow, est issue de l'hybridation entre plusieurs passiflores des forêts tropicales d'Amérique du Sud, elle n'aime ni le froid ni le vent.





Les passiflores rouges sont pollinisées par les oiseaux type colibri (comme beaucoup de fleurs rouges). De ce fait, afin que les volatiles qui viennent boire le nectar secrété entre les filaments ne repèrent pas l'ovaire qui va contenir les graines, la plante l'a reculé d'une distance supérieure à celle du bec des oiseaux pollinisateurs.




Les passiflores bleues ou violettes ne se donnent pas cette peine, les abeilles n'étant pas granivores.






Les fleurs s’ouvrent du milieu de la matinée jusqu'en en fin d’après-midi. Elles ne durent qu’une journée mais se renouvellent sans arrêt. 

Passiflora edulis aux spectaculaires longs filaments torsadés est encore plus gélive que Coral Glow. Elle pousse dans une des cabanes-serres de l’Éden du Voyageur et donne des fruits de la passion délicieux. Ses fleurs très éphémères (quelques heures) sont sans doute capables de s'auto-polliniser car à peine fleurie, elles commencent à développer le fruit.



Pour en savoir plus sur l'histoire des plantes de nos jardins, il suffit de feuilleter "Le Tour du Monde Dans son Jardin" Editons Géorama ou d'assister à une visite de l'Eden du Voyageur; la prochaine aura lieu le 25 octobre à 14h30.

mercredi 4 octobre 2017

Festival d'insectes et de fleurs à l'Eden du Voyageur.

La douceur de cet automne permet encore de profiter du jardin ouvert sur rendez-vous au 02 97 31 63 37  

Abeille solitaire et Asclepias tuberosa (Apocynacées du Mexique), cette famille comprend la pervenche et le laurier rose).
Dédiée à Aesculapius, Esculape, dieu grec de la médecine
Produit un nectar prisé par les abeilles mais aussi source de nourriture pour les chenilles du papillon monarque.

La fleur complexe est remarquable car le pollen est regroupé sur des pollinies qui se fixent grâce à une pince sur le corps des insectes visiteurs afin qu'ils déposent les gamètes mâles sur la fleur suivante.
Rusticité - 6°C, peut se ressemer d'elle-même.



Moro-sphinx et Lantana camara (Verbenacées, Antilles, Amérique du Sud)
Lantana en rappelle de la forme des fleurs de la viorme lantane et camara qui vient du grec kamara, et signifie arrondi, là encore selon la forme en ombelle axillaire qui regroupe les petites fleurs tubulaires.
Jaune à maturité, elles rosissent une fois fécondé. Les insectes qui ont trouvé du nectar dans les fleurs jaunes, ont compris le « dress code » et ne cherchent plus dans les autres.
Rusticité – 5°C 




Paon du jour et Sedum spectabile 'Septemberglut' (Crassulacées, nord-ouest de la Chine)

Sedum est le nom donné par Pline à des fleurs de rocailles en forme de coussins.
Corymbe de plus de 10 cm regroupant des petites fleurs étoilées à 5 pétales soudés. Ses feuilles gorgées d'eau sont réputées pour leur vertus dermatologiques.
Rusticité – 15°C, le feuillage disparaît l'hiver.


Xylocope violet et Sesbania punicea 



(Légumineuse, Amérique centrale )
Sesbania vient du nom arabe d'une plante du même
genre et punicea signifie rouge-carmin en latin.
Un arbuste un brin fragile mais spectaculaire au cœur de l'été. Peu exigeant, il supporte bien la culture en pot.
Rusticité -8°C, repart du pied jusqu'à -10°C

POUR EN SAVOIR ENCORE PLUS SUR CES BELLES PLANTES, IL SUFFIT DE PARCOURIR MON LIVRE "LE TOUR DU MONDE DANS SON JARDIN" PARU CHEZ GEORAMA

lundi 18 septembre 2017

Festival de fleurs rares à l’Éden du Voyageur en septembre


Un jardin fleuri, mais avec de nombreuses espèces originales
Une bruyère rescapée et une Légumineuse florifère :Erica vericiliata, une bruyère du Cap, avait disparu de son milieu d'origine. Retrouvée dans les collections des serres de Schönbrunn, elle vient d'être réintroduite à l'ouest de la Montagne de la Table. Le Cassia floribunda, vient des zones subdésertiques de l'Amérique du sud, de l'Afrique et d'Inde, tout comme la bruyère voisine, il ne supporte pas les températures inférieurs à -7°C. A Belle-Île, sa floraison s'étale de juillet à novembre.









Dahlia et Isoplexix canariensi.
 De la famille des Scrofulariacées, originaire de Ténérife, c'est une cousine frileuses de la Digitale qui se plaît à l'Éden du Voyageur où elle se ressème. Ses fleurs orange s'épanouissent en fin d'hiver puis en août, elles assurent alors un original contraste avec le mauve des Dahlia.






Centaurea ragusina, découverte l'an dernier au jardin botanique de Genève, la petite bouture s'est bien développée au soleil dans un massif surélevé. Un des plus gris de tous les feuillages. Floraison jaune en juin, résiste très bien à la séchersse, et au gel jusqu'à -15°C.


Passiflore 'Coral glow', frileuse mais conquérante, floraison de juin à Noël.






Crassula exilis ssp. schmidtii et Aeonium arboreum 'Schwarzkopf', le 1er vient d'Afrique du Sud et fleurit en août/sept. Le second est le cultivar d'un genre botanique présent dans plusieurs îles de Macaronésie. Plante très frileuse (-2°C) mais qui se plaît très bien en pot.




Prochaines visites Mercredi 20 sept et dimanche 24 à 10h30, réservation: 02 97 31 63 37

jeudi 7 septembre 2017

Festival de fleurs à l’Éden du Voyageur début septembre


Les floraisons sont encore plus lumineuses sous la lumière douce de cette saison, les visites ont lieu chaque semaine. 
Horaires et réservation : 02 97 31 63 37

Feu d'artifice de couleurs chaudesTritoma rooperi et Cosmos rivalisent d'éclat pour célébrer cette belle fin d'été.
Le jeu des contrastes:  Reines marguerites 

mauves, Coreopsis jaunes et un infatigable rosier rouge aux fleurs compactes dont j'ai "prélevé" une bouture il y a 2 ans sur un parking de la gare de Vannes





Les stars américaines: Fuchsia 'Blue Sarah' des Antilles; trio de Cuphea du Mexique ; Tagete du Missouri : un cocktail pimenté.






Nuances argentées: Helichrysum macrphylum et Perowskia jouent dans des gammes brillantes pour mettre en valeurs les teintes pastels des Pelargonuim.




Pierre de Ronsard, le plus remontant des rosiers grimpant, sa seconde floraison est éblouissante!














                                                                             Plantes australes:                                                                             l'Aloe striatula du Cap                                                                                             sert de faire valoir aux                                                                                     « fleurs araignées » du                                                                                             Grevillea lanigera                                                                                                   d'Australie.

Les amateurs de jardin qui ne peuvent pas assister aux visites trouveront une foule d'informations passionnantes sur les plantes de l’Éden du Voyageur (et bien d'autres) dans mon livre : « Le Tour du Monde dans son Jardin » aux éditions Géorama

lundi 14 août 2017

Quelques pas sur la Côte-en-dehors de Belle-Île

Dans le cadre du festival du Borduchamp à Borchudan, près de Locmaria, je présente "Hymne à la Lande", une évocation botanique et littéraire d'un écosystème bellilois remarquable. 
Ce milieu naturel a été en effet transformé en véritable agrosystème par les insulaires. Ils ont su pendant un millénaire tenir compte de la capacité d'auto-régénération de l'Ajonc et de la Bruyères, pour l'exploiter durablement, aussi bien comme bois de chauffage, litière, fourrage et même engrais. Les bruyères, très mellifères sont une ressource largement exploitée par la petite abeille noire d'Armorique. 
bruyères vagabondes devant Men Brirh
Les explications de ces particularités sont illustrées par des textes poétiques de Pierre Lieutaghi, un botaniste né à Quimper et spécialiste des relations entre les plantes et les hommes.
Cet Hymne à la Lande permet d'apprécier, d'une part les aspects culturels originaux du milieu agricole insulaire des siècles passés, mais aussi de réaliser que la Lande, qui a fortement régressé dans le massif armoricain, reste encore très présente dans les paysages bellilois dont elle renforce la beauté. 
Callune commune
Les espèces les plus représentées sont : l'Ajonc d'Europe (Ulex europeaus), son écotype de bord de côte l'Ajonc d'Europe maritime (Ulex europeaus subsp. maritimus), un peu en retrait (à partir de 300m), l'Ajonc de Le Gall (Ulex gallii), Les Bruyères vagabondes (Erica vagans), cendrées (E. cinerea), cilliées (E. cilliaris) et la Callune comme (Calluna vulgaris).

Il s'agit d'une Lande primaire littorale 
Elle s'est établie quand Belle-Île s'est détachée du continent, suite à la fonte des glaces et la montée des eaux, il y a 7.000 ans environ. On la dit « climacique », c'est à dire qui évolue dans la mesure où les conditions écologiques restent stables.
L'augmentation du nombre de goélands oblige les nouvelles colonies à nicher sur ces landes car les sites plus près de la mer sont tous occupés commence à modifier le milieu. Leurs déjections apportent de l'azote, ce qui favorise la venue de plantes nitrophiles qui concurrencent les plantes indigènes.


Cela dit, l'ensemble du littoral de la Côte-en-dehors présente un extraordinaire panorama de landes variées, particulièrement spectaculaire, là ou les fleurs jaunes des Ajoncs de Le Gall, fait flamboyer les teintes cuivrées des Bruyères.

Les représentations se situent en complément du programme "Ô mon jardin, Ô ma merveille" présenté par Michel Denance et auront encore lieu jeudi 17, vendredi 18 et samedi 26 août.