dimanche 5 mars 2017

En hiver, l’Éden du voyageur : un paradis pour les abeilles.

En hiver, l’Éden du voyageur : un paradis pour les abeilles.
La douceur de la fin février a incité les abeilles à butiner. Elles se régalent parmi les bruyères, les Grevillea et les Callistemon qui sont pleinement épanouis.

Miel et Pollinisation
Les bruyères forment des masses colorées qui attirent les abeilles, leurs fleurs produisent du pollen mais aussi du nectar. D'où le double intérêt pour les abeilles qui se nourrissent, ainsi que leurs larves, avec le pollen (riche en protéines).
La récolte du nectar se fait par succion et son transport dans le jabot des abeilles qui peut contenir 70 mg de nectar,soit la récolte de 100 fleurs de pommier. Elles stockent ensuite le nectar dans les alvéoles des ruches où il sera transformé en miel par les ouvrières (afin de leur servir de réserve en hiver).

En butinant, les insectes assurent la pollinisation croisée car les anthères des fleurs de bruyères accolées et reposant sur le bas de la corolle forment ainsi un petit tube qui en barre l'entrée. En forçant ce passage pour collecter le nectar à la base de l’ovaire, le pollinisateur se couvre du pollen des anthères et le déposera sur le stigmate de la fleur suivante.
Le nectar contient environ 40% de sucre (saccharose, fructose et glucose). Les acides aminés, protéines, acides organiques, vitamines et enzymes sont également présents.
La Propolis
La nature et les jardins fournissent aussi les cires et cuticules qui serviront pour fabriquer la propolis. Tout d'abord comme un ciment pour fermer l'entrée de la ruche (à l'origine un trou dans un arbre) et garder une bonne température (37°C). Mais de plus, c'est un antibiotique qui évite la propagation des microbes dans la ruche. Les abeilles maçonnes, en effet, modifient ces cires par leurs sécrétions salivaires, et leur donnent des vertus médicinales (dont les humains ont appris à utiliser).
Dès que la température atteint 20°C, les abeilles collectent les cires et cuticules dont sont enduites les aiguilles de conifères et sur les feuilles de certaines plantes adaptées à la chaleur (cistes, thym) mais aussi sur les bourgeons des arbres (marronniers et peupliers).
Elle les transportent dans les "culottes " de leurs pattes arrières, comme le pollen.

Christian Konrad Sprengel a été le premier à comprendre le rôle pollinisateur des abeilles en 1793.
L'apport des abeilles dans la pollinisation des cultures approche 3.000 €/hectare/an. La valeur économique de la pollinisation a été estimée en 2005 à 153 milliards d'euros, soit 9,5%  de la production alimentaire mondiale à destination de l'homme, selon une estimation de la revue Nature Communications en 2015.







Pour encore mieux connaître les bruyères, les Grevillea et les Callistemon, il suffit de feuilleter mes livre : "Le tour du monde dans son jardin" et "Découvrir Belle-Île par le sentier côtier" aux Éditions Géorama.

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